Depuis plusieurs années, le Maroc a mis en place des mesures pour faciliter et sécuriser l'investissement immobilier des étrangers, sans qu'ils aient besoin de résider au Maroc.
Afin de profiter de ces incitations et mesures de facilitation, il est toutefois conseillé d'être bien accompagné dans le processus d'acquisition.

Le financement d’un bien par recours total ou partiel à un crédit bancaire et son obtention est une condition suspensive habituelle du compromis de vente. Il faut noter que si l’acheteur est non-résident (et non MRE), basé dans un autre pays que le Maroc et qu’il ne dispose de source de revenus au Maroc, les banques marocaines ne financeront pas l’acquisition du bien, à moins que 30% du montant de l’acquisition soit réglé en devises étrangères sur un compte en dirhams convertibles ouvert au sein de la banque.

Si l’option retenue par un étranger (non-résident) est le financement du bien depuis l’étranger (par crédit et/ou fonds propres), le montant de la transaction (arrhes et reliquat) peut être directement viré depuis l’étranger sur le compte séquestre du notaire ou sur un compte en dirhams convertibles ouvert dans une banque marocaine. Dans ce cadre, le notaire fera les démarches nécessaires auprès de l’Office des Changes marocain pour que le jour de la cession du bien le produit de la vente (notamment) puisse être intégralement rapatrié dans son pays d’origine (une fois les taxes imputables au vendeur acquittées).

Pendant la durée de possession du bien, les investissements, travaux, etc. doivent également être déclarés auprès de l’Office des Changes. Dans le cas d’un crédit bancaire obtenu à l’étranger pour le financement d’une acquisition au Maroc, la banque demandera dans la plupart des cas de mettre en garantie (assurance vie, autre bien dans le pays etc.) le montant du prêt. Une hypothèque sur le bien au Maroc n’étant pas recevable par une banque étrangère.